Les sucres de substitution ont le vent en poupe, mais étant enceinte, vous ne savez pas si cela est une bonne idée. Quels sont ces sucres ? Sont-ils néfastes ? Et quelles sont les solutions ? On vous débarrasse de vos doutes au sujet de la stevia, l’aspartame et autres sucrettes…
Une ribambelle de sucres de substitutions
Des biscuits. Un gâteau au chocolat. Des fraises au sucre. Autant d’envies à vous faire saliver. Mais vous voulez éviter le sucre, d’autant qu’il est déconseillé d’en abuser lorsque l’on est enceinte. Pour éviter la frustration, les étals des magasins proposent tout un panel de sucres de substitution.
Le plus intensed’entre eux se présente sous la forme d’une poudre blanche : la Stévia, extraite d’une plante éponyme tout droit venue d’Amérique du Sud. Son pouvoir sucrant est 300 fois supérieurà celui du sucre classique. Il ne faut pas avoir la main lourde. Elle se consomme sous forme de sucrettesqui vous laisseront sur la langue un léger goût de réglisse. Elle peut être utilisée dans des préparations culinaires cuites, à condition de ne pas dépasser une certaine température et un certain temps de cuisson. Question portefeuille, elle est assez coûteuse.
Meilleur marché, vous trouverez de l’aspartame, une autre poudre blanche plus connue qui se présente également le plus souvent sous forme de sucrettes. Bien pratique pour le café ! Si elle est commercialisée comme édulcorant de table, il faut savoir qu’elle perd de ses vertus sucrantes à la cuisson. L’intérêt de ces sucres réside dans leur faible apport calorique. Intéressant pour perdre du poids ou dans le cadre d’un régime diabétique.
Bon ou mauvais durant la grossesse ?
Difficile de juger les risques liés à la consommation de ces sucres pour le fœtus tant les études réalisées peinent à se mettre d’accord. Concernant l’aspartame, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) n’a pas établi l’existence de risques. Elle compte tout de même poursuivre les études à ce sujet. En revanche, chez nos voisins danois, une étude a pointé un risque d’accouchement prématuréplus important chez la femme enceinte qui boit une boisson light par jour que chez celle qui n’en boit pas.
Quant à la stévia, ce n’est pas parce qu’elle est naturelle qu’elle est dépourvue d’effets secondaires. En Amérique du Sud, elle était parfois utilisée pour les avortements. Aucune recherche n’a pour autant confirmé ce risque à ce jour.
Les solutions adaptées
« On est jamais trop prudent » disent les braves. Les édulcorants de synthèsepeuvent atteindre le placenta. Donc, faute d’être certain des effets des sucres de substitution sur la grossesse, le mieux est peut-être de les éviter, d’autant qu’ils ne sont pas nécessaires à notre organisme.
Si vous n’avez pas de problème de surpoids, vous pouvez continuer à consommer du sucre classique, dans des proportions congrues bien sûr. Pour surveiller votre poids ou votre diabète, vous pouvez opter pour des aliments sucrés comme le miel ou le sirop d’érable. Ils sont inoffensifs et vous apportent des oligo-éléments qui feront du bien à votre bébé.
Autre solution : essayer de se désintoxiquer du sucre, ce que les substituts ne permettent pas. Au contraire, avec un pouvoir sucrant 200 à 300 fois supérieur au sucre classique, les substituts vous rendent encore plus accrocs. Ils sont par ailleurs coûteux.